Page:Mendès - Poésies, t2, 1892.djvu/60

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La Dernière abeille

 
Vents, pluie, éclairs faisaient rage de telle sorte
Qu’on n’avait jamais vu de tempête aussi forte.
Sous l’épaisseur des bois par la bise ployés,
Dans les nids, les petits oiseaux mouraient noyés,
Et l’ouragan broyait toutes les créatures
Qui n’ont point pour abri de solides toitures :
L’abeille dans la fleur brisée, et le grillon
Transi sous le léger brin d’herbe du sillon.