des troupeaux et tous les bruits frais de l’aurore, ce chant qui s’efforce, qui désire, qui monte, comme on le reconnaît tout de suite ! Les pèlerins vont à Rome, cherchant à mériter, par l’austérité et la macération, le pardon de leurs fautes. Leur hymne, c’est le pardon lui-même, pressenti. Ils vont, ils passent, laissant derrière eux un écho qui contient l’espoir du salut. « Priez pour moi ! » dit un jeune pâtre dont le lied printanier s’est mêlé à la naissance du jour, et Tannhaiuser secrio : « Seigneur, prenez pitié do moi ! »
Un air de chasse parcourt la forêt, mystérieux comme la forêt elle-même, allègre aussi, comme la chasse matinale. Voici venir le landgrave Herman et les chevaliers chanteurs. Ils reconnaissent Tannhaiuser qui triompha si souvent dans les tournois