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Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/143

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le poison d’une curiosité fatale. Mais la magicienne a cru en vain qu’elle pourrait toujours ramper et feindre ; sa fureur crève son hypocrisie. Lorsque, le jour étant venu, elle s’achemine, à la suite d’Elsa, vers l’église, elle ne peut souffrir d’être mêlée à des servantes, et elle s’abandonne à de formidables imprécations ; Frédérick bientôt se joint à elle, et leurs voix blasphématoires mêlées aux plaintes épouvantées d’Elsa, au chant angélique de Lohengrin, aux graves paroles du Roi, aux étonnements et aux colères du chœur, forment l’admirable et tragique ensemble qui termine le second acte.

Joyeux, clair, vivace, l’orchestre se réveille. Cette introduction, c’est le chant des fiançailles joyeuses. En s’achevant, il se lie au chœur des jeunes gens et des jeunes filles qui conduisent Elsa et Lohengrin