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Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/162

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Quand elle est là, il est mort, mort au seuil même du bonheur : car Isoult lui apportait le pardon du roi Mark, et celui dont elle devait être l’épouse c’était Tristan. Maintenant, quels sanglots, sans doute, elle poussera sur le cadavre de son amant, devant le roi apaisé, devant les chovaliers attendris ? Pleuror, pourquoi ? Ne va-t-clle pas mou« rir ? Ne va-t-elle pas rejoindre dans les véritables ténèbres — plus profondes, plus douces que celles de leur rêvo, — celui avec qui, jadis, elle maudissait le jour ? Dans un immense effort de développement hors de soi-même, elle hâte la fuite de son âme vers les mystères de la divine nature et, haletante de la joie prochaine, se rue dans la mort où il l’attend. « Oh ! dans cette mer où l’être se pâme, tout mon être enfin s’épanouit ! Dans le déluge