Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/168

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




LES MAITRES-CHANTEURS


DE NUREMBERG



Il arrive quelquefois que les penseurs de génie condescendent à mettre les rieurs de leur côté. Mordu par l’envie, gêné par l’école, assourdi par les sots, un grand homme se dit un jour qu’il aurait tort, en somme, de subir sans réplique les vilenies et les petitesses, et il enfante alors quelque prodigieuse bouffonnerie où sont traînés en pleine lumière tous ces obscurs ennemis, les pédants et les imbéciles. C’est par un éclat de rire qu’il triomphe des railleurs. Mais, parce que le génie est clément, ses