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Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/241

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Siegfried songe à part lui : « Au milieu de tant d’aventures, je n’ai pas encore appris ce que c’est que la peur. » Du fond des ténébreuses profondeurs où la Mère primitive se tient immobile dans la connaissance de tous les mystères, Erda lentement se lève, évoquée par la voix de Woltan. Une fois encore, le Destin répond au triste dieu ; la réponse est sinistre. Si Siegfried éveille Brùnnhilde, Siegfried, le dernier espoir de Wotan, mourra. Et voici quo le jeune héros survient, suivant l’oiseau, a Oh ! ne fais pas un pas déplus ! » dit l’aïeul. Mais qui donc arrêterait Siegfried en quête de sa fiancée ? D’un coup do l’Épéc il rompt la lance do Wotan. Avec un bruit de foudre, l’orchestre a éclaté ; car c’est le moment fatal où la créature, brûlée de passion, se révolte contre son créateur.