Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/109

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Elisa, et dis-lui que je compte assez sur son amitié pour espérer qu’elle voudra bien venir demain avec toi dîner à la maison. Berthe et Julie l’embrassent. Nous conviendrons demain de l’heure que tu pourras leur donner.

« Toute à toi,

« Berthe de Montigny. »

Élisa qui ne m’avait pas donné de repos que je ne consentisse à la laisser chercher des écolières, eut, comme on le voit, le bonheur de trouver une mère qui eut assez de confiance en une institutrice de douze ans pour essayer de ses leçons pour ses filles. La nécessité fit vieillir sa raison ; elle n’était enfant que lorsque ses leçons étaient finies, et, jetant la plume, elle prenait sa poupée. Son enfance n’a rien perdu des momens que lui volait la raison ; elle les a repris en détail [1].

Après le départ de madame de Montigny et de ses filles, une personne de mes connaissances qui aimait beaucoup Elisa lui proposa

  1. Elisa n’ayant jamais eu le goût de d’autres amusemens que les poupées et les contes, et ayant toujours à sa disposition les uns et les autres elle leur consacrait tous les momens dont elle pouvait disposer.