Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/117

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aux Nantais qu’ils possèdent parmi eux une jeune fille poète. Je vous engage à revoir vos vers, vous pouvez d’ici demain au soir y faire toutes les corrections que vous jugerez à propos, et si, par la suite, vous vous décidez à écrire pour le public, moi je me charge, mademoiselle, de lui faire connaître vos productions, non par le feuilleton de mon petit Journal de Nantes, mais par la voie de mon Lycée armoricain.

— Eh bien ! monsieur, si je me décide à écrire, ce que je crois, je profiterai de votre obligeante proposition, j’aurai recours à vous. Mais, dites-moi, je vous prie, car tout ce qui se trouve hors du cercle de mes occupations m’est tout-à-fait étranger, qu’est-ce que c’est que votre Lycée armoricain ?

— C’est un journal mensuel que je publie, mademoiselle, et dans lequel plusieurs auteurs distingués écrivent ; et, comme il est répandu dans la capitale et dans toutes les grandes villes de France, je vous l’offre comme un moyen plus sur et plus prompt de vous faire connaître avantageusement.

— Je vous remercie, monsieur, de vos bonnes intentions à mon égard, conservez-les-moi, et je ferai tous mes efforts pour me rendre digne