Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/183

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qu’elle lui inspirait, et à M. de Villeneuve tout le cas qu’il faisait de sa recommandation [1]. Et lorsqu’il sut qu’elle devait publier une seconde édition de ses Poésies, il la pria de l’inscrire pour cinquante exemplaires ; et, comme nous prenions congé de lui, il lui donna un bon de 500 fr. pour parer, lui dit-il, aux dépenses que la société, en l’appelant à elle, l’obligerait de faire, car elle devait s’attendre, dès que son arrivée dans la capitale serait connue, à recevoir des invitations de tous côtés [2], et il nous fit conduire à la caisse. Treize jours après, Elisa reçut une lettre de M. de Villeneuve, qui en contenait une que M. de Martignac lui avait écrite à son sujet. Il lui disait qu’il avait vu sa jeune protégée, et ce qu’il avait eu le bonheur de faire pour elle.

  1. Avant de quitter Nantes, Élisa avait écrit à M. de Villeneuve qu’elle lui serait bien reconnaissante s’il voulait avoir l’obligeance de lui envoyer une lettre de recommandation pour M. de Martignac, parce qu’elle pensait bien que nous ne tarderions pas à aller habiter Paris…
  2. Élisa ne tarda pas à s’apercevoir que M. de Martignac avait eu raison de lui dire que lorsque son arrivée dans la capitale serait connue, qu’elle recevrait des invitations de tous les côtés, car elle en reçut un nombre infini, et l’accueil que lui fit la société la faisait s’applaudir de jour en jour d’avoir pris la résolution de venir à Paris.