Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/200

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pêcher, et qui n’aurait point eu lieu, comme il le voit, si toutes les sommes recueillies en mon nom m’avaient été fidèlement remises [1] ! Mais si de tels empêchements ne lui semblaient pas suffisants pour lui faire excuser ce retard bien long sans doute, s’il devait rendre nulle l’espérance que ma pauvre enfant a emportée au tombeau, et qui a semblé adoucir ses derniers moments, que son héritage mettrait les vieux jours de sa mère à l’abri du besoin ; si ses Œuvres restaient sans succès, que sa tombe aussitôt s’entr’ouvre pour me recevoir, afin que je puisse, par ma présence, consoler sa jeune ombre ; mais que je n’y descende pas sans que mon cœur ait fait retentir son cri de reconnaissance jusqu’aux personnes qui, par leurs nobles bienfaits ou leurs pieuses et douces exhortations, m’ont donné des preuves si touchantes de l’intérêt que leur inspire mon malheur, et qui, par leurs regrets et leurs larmes, ont honoré la mémoire de ma bonne et vertueuse fille !!!

Ve Mercœur.

  1. Au nombre des sommes recueillies en mon nom et dont j’ai été frustrée, une d’elles se montait à 4 000 fr., produit d’un volume vendu à mon profit, et dont je n’ai pas reçu un seul denier.