Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/259

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


UNE NUIT.
ÉLÉGIE.
 

Le malheureux éprouve un besoin de silence ;
Il faut qu’en liberté puisse battre son cœur :
Le jour, il se contraint, la nuit, plus calme, il pense :
La pensée est du moins un reste de bonheur.

Élisa Mercœur
 

À l’heure du silence, heure pure et sacrée
Où la vierge des nuits, mollement égarée,
Dans la plaine d’azur promène son rayon
À l’heure où vient rêver la Contemplation,
À l’heure enchanteresse où la Mélancolie,
Cette fille du Calme et du Recueillement,
Glissant comme un parfum dans une âme attendrie,
De tristesse et d’espoir la berce doucement,