Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/265

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STANCES.
 
La mort, c’est le matin d’une céleste vie.
Élisa Mercœur
 

Ne jamais redouter le temps qui nous entraîne,
Attendre sans effroi son rappel vers les cieux,
Chaque jour détacher un anneau de sa chaîne,
Mourir sans exhaler des regrets pour adieux.

Supporter sans chagrin l’oubli de la richesse,
Deviner au regard ce qu’éprouve le cœur ;
Sans cesse prodiguer la plainte à la tristesse,
Et présenter joyeux un sourire au bonheur.

À l’indigent ami tendre la main d’un frère,
Alléger ses malheurs en lui parlant des cieux ;