Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/293

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LA PENSÉE.

 
Sublime, et s’élevant de mystère en mystère,
La pensée est aux cieux, quand l’homme est sur la terre.
Élisa Mercœur.
 
L’harmonie est sa voix, la nature est son âme.
Le Brun.
 

Amante des Regrets, sœur de la Rêverie,
Viens, j’ai besoin de pleurs ; cette lyre adoucie
Mollement redira des chants dictées par toi.
Tendre Mélancolie, ah ! viens, et conduis-moi
Près de l’onde mobile, au timide murmure,
Quand le printemps lui prête un voile de verdure,
Et que son flot, bruni de l’ombrage des fleurs,
Se parfume en fuyant de leurs fraîches odeurs.
Cherchant la volupté qui naît au sein des larmes,
Ici l’homme pensif rêve et trouve des charmes.
Le poète, qui cède à son émotion,