Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/313

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


TOUT EST PASSÉ.
STANCES.

 

Pour emporter nos jours, que le temps marche vite !
................
Combien tu m’effrayais, calme de ma vieillesse :
Combien je redoutais d’exister sans amour !
Mais une âme de feu ne peut aimer sans cesse :
Le soleil n’est aux cieux que la moitié du jour.
................
Qu’importent quelques jours ? ne faut-il pas mourir ?

Élisa Mercœur.
 

Ce qui n’est plus pour l’homme a-t-il jamais été ?

Lamartine.
 

Revenu de l’effroi que lui causa l’orage,
Le nautonier sourit sur le fleuve calmé :
Tel mon cœur, jouissant du repos du vieil âge,
Maintenant est surpris, même d’avoir aimé.