Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/342

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Sublime, chant sacré, note pure et magique ;
Son divin, que jadis rendait la harpe antique ;
Accent toujours nouveau compris de l’univers !
Viens t’exhaler encor d’une céleste lyre :
Le poète t’attend, viens, pendant qu’il délire,
        Immortaliser ses concerts.

Qu’il n’existe que lui qu’on oppose à lui-même.
Qu’il se dise, écoutant sonner l’heure suprême :
« Ma mémoire est ma vie, et je ne mourrai pas !
« Mon souffle loin de moi chassa l’humble poussière ;
« J’ai vécu pour chanter, et je laisse à la terre
        « La place où j’ai marqué mes pas. »


(Avril 1827.)