Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/410

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

        Le droit de gouverner la France,
Répondez maintenant, vos vœux sont secondés,
Les partis ont voté sur le champ du carnage :
Dépouillez les scrutins, comptez chaque suffrage,
La France marchait-elle avec vous, répondez ?

Et vous qui, déplorant l’erreur de leur courage,
De ces Républicains condamnez les fureurs ;
        Vous du moins, purs adorateurs
De la Divinité qu’insulte leur hommage,
Croyez-le, quelque espoir qui charme vos esprits,
Vous attendez en vain son retour dans cet âge.
Ne vous fatiguez pas à chercher les débris
De ses autels brisés, de ses temples détruits.

Aux jours où c’était elle, et non plus la licence
Dont le culte sacré s’étendit sur la France,
Alors, sans doute alors, comme au temps des Romains,
        Le titre de Républicains
À des héros français honoré la vaillance.
En suivant ses drapeaux, alors nos fiers guerriers
Trouvaient les champs féconds en civiques lauriers.
        Au passage d’un peuple libre
Dans trois mondes frayant mille chemins divers,
D’un bruit de gloire alors éveillant l’univers,
Ils ont courbé les flots de la Meuse et du Tibre,
Puis du Nil, du Jourdain, vieux fleuves des déserts !