Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/425

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Vous devenez pour moi cet astre protecteur.
Dont l’éclat sur mes jours répandant la lumière,
Les dénonce à la fois à la gloire, au bonheur.

Peu de printemps unis ont composé mon âge ;
Et, prêtresse vouée au culte des neuf sœurs,
        Déjà mes mains de quelques fleurs
Sur leurs autels sacrés ont déposé l’hommagce.
    Mais, de plus beaux succès, de plus nobles efforts,
        Le bienfait de votre présence
Imposerait la dette à ma reconnaissance.
Et fécondant ma lyre en plus brillans accords,
Française, j’oserais à la France chérie
        Consacrer mes hymnes nouveaux.
Heureuse du bonheur de chanter ma patrie,
Acceptez-moi pour barde, ô mon jeune héros !

Mon cœur battant d’espoir dans l’avenir s’élance.
S’il existe entre nous un intervalle immense,

    pas à lui démontrer que le réveil des sounges de bonheur que l’on poursuit n’est bien souvent qu’une triste réalité.

    La terreur que répandit dans tous les esprits l’arrivée subite du choléra, rendant toute réunion d’apparat impossible, fit échouer les projets de lecture, et anéantit, en un instant, l’espérance de succès dont se berçait ma pauvre enfant. Cette contrariété ne contribua pas peu, je le pense, à lui donner ce choléra, qui lui enlevait tant ! J’en fus frappée à mon tour, cela devait être ; mon cœur étant la contre-épreuve de celui de ma fille ; mais je ne tombai malade que lorsqu’Élisa put à peu près se passer de mes soins.