Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/441

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PAYSAGE.

 

L’arbre se livre feuille à feuille
À l’onde, frais miroir du temps.
Hélas : au passé qui les cueille,
Ainsi nous livrons nos instans.

Élisa Mercœur.
 

De l’écho la voix inégale
Se tait, et le soleil du soir
Fait tomber, sur l’arbre plus pâle,
Un jour aussi doux que l’espoir.

Le lac, sur l’argent de son voile,
Réfléchit un rivage obscur ;
Comme un œil des cieux, chaque étoile
Jette son regard dans l’azur.

Au loin fuit une humble nacelle,
Image paisible du sort ;