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À M. LE BARON ALIBERT.
QUI ME REPROCHAIT MON APATHIE.
Un moment du bonheur je respirai l’essence. |
Élisa Mercœur. |
Ah ! ne flétrissez pas du nom d’ingratitude
Cette sombre apathie où plonge la douleur.
Lorsqu’en sa triste lassitude
On sent l’esprit dormir, fatigué de malheur ;
Quand on souffre, vainement l’âme
Dans le monde idéal veut encor s’égarer,
Et la pensée alors est comme un feu sans flamme
Qui brûle, mais sans éclairer !
Ah ! n’accusez pas mon silence,
Je ne sens pas toujours d’élan inspirateur.
Mon esprit peut dormir, mais jamais dans mon cœur
Ne s’endort la reconnaissance.
Paris, 4 novembre 1829 [1].
- ↑ Ce même jour, M. de Jouy vint nous rendre visite. Il avait