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Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/481

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Qui donc vous éleva ? Le regret ou l’orgueil ?…
Ah ! laissez transpirer un secret du cercueil ;
Qu’il soit comme une flamme éclairant vos décombres.
Ces oracles sacrés dont le sens est perdu,
Pour nous les expliquer où donc est la Sybille ?
Celle qui répondait à la voix de Virgile,
Elle aussi dort sans doute et n’a pas entendu.

Eh bien ! sur ces tombeaux évoquons la mémoire,
Va-t-elle révéler quelques faits éclatans ?
Approchons… Mais, hélas ! rien que des noms sans gloire,
Qui, tels que de vains mots, sont jetés dans l’histoire,
Esclaves de l’oubli quoique vainqueurs du temps !
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Sont-ils, voyant leurs jours fuir comme un sombre rêve,
Descendus dans la tombe en cherchant le réveil ?
Ou touchant une lyre, ou tombant sous le glaive,
Se sont-ils endormis de leur dernier sommeil ?
Ou donnant à la mort de vains plaisirs pour cause,
Bornant leur existence aux heures du matin,
Se plaignaient-ils du pli d’une feuille de rose.
En fermant la paupière au sortir d’un festin ?
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(Juillet 1828.)

(Publié en 1829 dans la Psyché, et en 1833, dans la Revue de l’Ouest.)