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Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/485

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L’INSULAIRE.
FRAGMENT.

 
Il fut plus loin que tous ; il fut loin comme un rêve.
Élisa Mercœur.
 

Qu’importe !… à l’univers appartient sa mémoire !
Je dois, comme poète, un tribut à sa gloire:
Libre à moi de chanter lorsqu’il dort sur l’écueil.
Doit-on, s’il est sans glaive, insulter au courage ?
La mort l’a consacré ; la haine est un outrage
          À la majesté du cercueil !

Quand, despote du sort et géant de puissance,
Aux jeux des nations il apportait la France,
Je n’eusse pas vendu mes accens au vainqueur ;
Mais pour ce que je sens, je veux garder mon âme ;