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Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/50

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— Je ne veux ni gâteaux ni dragées, dit Élisa vivement.

— Préfères-tu une poupée ?

— J’aime mieux les poupées que les dragées et les gâteaux ; mais je n’en veux pas.

— Et que veux-tu donc ? lui dis-je.

— Des petites bougies, ma petite maman.

— Et qu’en veux-tu faire, ma petite belle ?

— Ce sera pour nous éclairer quand il n’y aura plus du tout de jour… Dis donc, ma petite maman mignonne, tu sais bien quand tu m’as dit que le jour grandirait ?

— Oui, ma fille.

— Tu ne savais donc pas, dans ce temps-là, que ce serait au contraire toujours de la nuit que le bon Dieu nous donnerait ?

— Non, ma chère enfant, je ne savais pas cela, et je ne pouvais pas le savoir ; car songe que tout ce que tu viens d’entendre n’est qu’une plaisanterie.

— Non, non, Élisa, lui dit la personne dont je viens de parler, enchantée de voir que la pauvre petite avait pris ses paroles à la lettre, et qui s’amusait de sa crédulité et de sa prévoyance ; non, ce n’est point une plaisanterie ; ta maman ne te dit cela que pour t’empêcher