Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/515

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CHANT POLONAIS.

 

Du sang des ennemis rougissez votre lance,
Tous ceux dont vous foulez les ossemens épars
Vous ont laissé pour glaive leur vengeance.
      Leur souvenir pour étendard.

Élisa Mercœur.
 

I.

Près des flots du Dniester, au bouillonnant murmure,
Seul, le cœur palpitant sous une noble armure,
Aux champs que Zolkiewski consacra par sa mort,
Un brave chevalier, Seniawski, s’avance ;
Il est triste, et sa main qui ne tient pas la lance
Caresse un blanc coursier qui ronge en paix son mord.