Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/623

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ALY, à part.

                                                          On verra.
Un chef des Espagnols ! et si c’était Lara ?
Ou plutôt…

IBRAHIM, aux gardes du champ-clos.

                    Qu’à l’instant on ouvre la barrière.

(À Aly, lui montrant l’écuyer qui tient le casque.)

Prends ce casque, Zégri ! baisses-en la visière.

(Aux gardes du champ-clos.)

Et vous, laissez aller.

ALY passe devant le chevalier espagnol, et avant de prendre le casque, regarde son adversaire et dit :

                                          Allons, puisqu’il le faut.

(Au chevalier espagnol.)

Ton front se cache en vain, nous te verrons bientôt ;
Étrange combattant, par mon glaive arrachée
Ta visière au combat va tomber détachée ;
Mystérieux guerrier, nous saurons ton secret.

(Aly ôte son turban avec colère, prend le casque qu’il enfonce avec rage. Il regarde à sa ceinture, et voit qu’il a un poignard de plus que le chevalier ; il le jette loin de lui.)

Armes égales ! viens, viens donc ! me voilà prêt.

(Il ouvre la barrière de la lice où il s’élance, le chevalier espagnol le suit.)

Scène IX.

Les Précédens, excepté les Combattans.
IBRAHIM.

Prononce, ô Dieu du ciel ! ta suprême sentence.

ZORAÏDE.

Saura-t-on sur la terre enfin mon innocence ?