Du secours !
C’est en vain,
Ma tombe s’est ouverte, et je vais y descendre.
Tout ce que je possède à qui peut me la rendre !
Du secours !
Je vous dis qu’on n’en pourrait trouver.
Aucun art des humains ne peut plus me sauver.
J’ai compté les momens ; une horrible souffrance
Me dit que le dernier de ces momens s’avance.
Pauvre maîtresse !
Inès, tes soins sont superflus
Asseyez-moi… déjà, je ne me soutiens plus.
On outrage le ciel, quand on en désespère ;
Reine, qu’avez-vous fait ?
Moi, je n’ai point, mon père,
Douté du saint arrêt rendu par l’Éternel.
Quand je m’empoisonnais, je savais que le ciel
Devait au défenseur accorder la victoire ;
Mais je voulais mourir, en recouvrant ma gloire.
Hé bien ! pourquoi pleurer ? je ne vais plus souffrir