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Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/647

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que je dédaigne ses avis, ou que je suis trop hautaine pour les vouloir suivre, je laisserais là Jane Gray que je ne pourrai jamais, malgré tous mes efforts, rendre digne de fixer l’attention de qui que ce soit.

— Et moi, je pense, mademoiselle, que vous saurez la rendre l’objet de l’intérêt de tous, et qu’il ne vous faudra que le vouloir pour le pouvoir… Prenez donc la plume sans trembler, et persuadez-vous bien que lorsqu’on possède un génie comme le vôtre, il n’est point de genre qui lui résiste…

— On a tant et si bien fait dans celui de l’imitation, monsieur ; on a été si loin que je crains de me laisser choir sur la route que tant d’habiles écrivains ont parcourue, et je vous avoue franchement que la pensée d’une chute me fait peur…

— Rassurez-vous, mademoiselle, vous n’aurez point à craindre un tel malheur… Mais comme l’expérience est nécessaire en tout, vous ne feriez pas mal, je crois, de vous laisser guider par celle de M. S…, vous n’en sauriez trouver qui connût mieux les localités… D’ailleurs, M. S… s’intéresse si vivement à vos succès que vous pouvez compter qu’il fera tout ce qui