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Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/674

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NORTHUMBERLAND.

Ce secret, ce retard que j’ai cru nécessaire
Aux ligues des partis dérobe l’Angleterre.
Du monarque espagnol déjà l’ambassadeur
D’Édouard pour Philippe a demandé la sœur.
En elle, Charles-Quint voit notre souveraine,
Pour dot voulant un sceptre, et pour fille une reine ;
Qu’on l’accorde sans trône, il ne l’accepte pas.
Du fils de Henri-Huit il attend le trépas.
S’il apprend qu’Édouard a fermé la paupière,
Qu’il s’est au lit de mort choisi son héritière,
Voudra-t-il, de Marie abandonnant les droits,
Laisser une autre assise au trône de nos rois ?
Déjà si je n’avais écouté la prudence,
Nous le verrions ici l’aider de sa puissance.

PIMBROCK.

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(Arandel et Pimbrock sortent.)

Scène III.

NORTHUMBERLAND, CECIL.
NORTHUMBERLAND.

Oui, le sort, cher Cecil, est enfin mon esclave ;
Vainement on m’oppose une dernière entrave.
Je saurai la détruire, et l’instant est venu,
Où, jusques au sommet par degrés parvenu,
Je verrai l’Angleterre en son obéissance,
Sur le trône d’un autre adorer ma puissance.
Mais du conseil des lords vous sortez ; dites-moi,
Est-il muet toujours sur le destin du roi ?