ciper à une œuvre aussi méritoire ; je tâcherai de me rendre digne du choix que lu as fait de moi.
— Et moi, mon petit mari, je le dédommagerai par mon application de toute la peine que tu vas te donner à m’enseigner.
— Tu es donc bien décidée à apprendre, ma petite femme ; c’est donc sérieusement ?
— Oui, mon mari.
— Mais as-tu réfléchi au temps qu’il le faudrait ?
— Oui, mon mari, et c’est la seule chose qui me contrarie, car je voudrais savoir tout de suite.
— Je crains vraiment, ma petite femme, que, malgré ton désir d’apprendre, mes leçons ne finissent par t’ennuyer.
— Et pourquoi crains-tu cela, mon mari ?
— C’est qu’à ton âge, vois-tu, on a si peu de persévérance dans ses projets qu’ils ont quelquefois bien de la peine à vivre jusqu’au lendemain…
— Oui, quand on n’aime pas sa maman, mon mari ; mais quand on l’aime, c’est bien différent, on persévère dans les projets qu’on fait de travailler à la rendre heureuse. Cette