Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/102

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— Eh quoi ! déjà… un peu plus tard, amie.

— Je vous en prie ! j’ai la tête bien lourde.

Catherine, qui l’entendit, se joignit au comte ; mais la prière fut inutile : elle souffrait. Son mari l’emmena.

Le trajet du Louvre à l’hôtel de Villequier fut rapide. Marie, dit le comte en s’adressant à la suivante favorite de Françoise, excitez le feu de la chambre de votre maîtresse ; et vous, amie, continua-t-il en se retournant vers la comtesse, si vous preniez un peu de ce précieux breuvage que vous a l’autre jour envoyé la reine-mère, de cette liqueur venue d’Arabie, peut-être dissiperait-elle ces sombres vapeurs que vous éprouvez. Sur un geste affirmatif de la comtesse, Marie sortit et revint. Bientôt la flamme s’élança dans le foyer large et brillante. Françoise, enveloppée de sa mante de soie, s’approcha du feu, posa ses jolis pieds sur la barre de fer supportée par d’énormes chenets ; et la