Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/152

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à son égard : l’un jouait l’effroi, comme l’autre la menace.

Jusqu’au lendemain, jusqu’à l’instant où René revint de sa conférence au Louvre, combien de prières ardentes le cœur effrayé de Françoise n’élança-t-il pas vers le ciel ! Combien d’efforts ne lui fallut-il pas pour garder sa peine dans le secret de son âme, elle qui faisait avec son bien-aimé partage de tous ses sentimens ! Mais elle avait juré le silence, et trahir sa promesse, c’était peut-être donner la mort au comte ! La mort, le tuer, elle ! grand Dieu ! Qu’elle était malheureuse ! et surtout qu’elle l’était de souffrir seule d’une douleur qui se fût empoisonnée pour lui à sortir d’elle !