Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/181

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pour s’y voir, et jeter un dernier coup d’œil sur sa parure. Elle portait sa main à ses cheveux pour les arranger plus artistement sur son front, soudain elle se soulève de son siège, jette une épouvantable cri d’effroi ; puis retombe renversée, évanouie, sur le dossier du fauteuil.

Une horrible apparition venait de se montrer à elle dans le reflet de la glace : c’était Villequier, teint de sang, un poignard à la main… Rapide comme l’odieuse pensée qui l’entraînait, il s’élance vers Marie, la frappe ; elle tombe et meurt ayant d’avoir eu le temps d’apercevoir son assassin. Le miroir qu’elle tenait encore s’échappe et se brise en éclats… Villequier se retourne ; sa femme est encore évanouie ; il lève le bras ; elle se réveille… il recule…

— Ah ! qu’ai-je vu ! c’était affreux !… je rêvais… c’était un songe de sang ! Ah ! que vois-je !… la même vision !… le sang !… il y en a davantage… d’où vient-il ?… comme il coule !… Marie ! Dieu ! la voilà… Marie…