Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/183

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bile, pétrifié, froid comme la tombe, il regardait ; il vit son crime… il frissonna… ses dents se frappèrent avec bruit. Sa voix poussa un cri étouffé… Il voulut fuir, son pied se heurta contre le cadavre de Marie. Il s’arrêta, subissant lui-même l’horreur de son forfait ; et tout à coup, obéissant malgré lui à l’ordre d’une puissance surnaturelle, poussé par une main invisible et suprême, il s’avance, se courbe, et, vaincu, ploie le genou devant sa victime morte, glacée, et belle encore !

— Oh ! Françoise, du haut du ciel, ne maudis pas ton meurtrier ! Vois ton assassin incliner ses remords devant le souvenir de ta vertu ; pardonne ! Toi qui l’aimas, ne le hais pas !

Et de sa main sanglante, il osa prendre la main que semblait lui présenter la malheureuse comtesse. La mort l’avait roidie lorsqu’elle la tendait en suppliante vers le monstre qui l’égorgeait.

René sentit le froid de cette main le glacer