Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/226

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pas montrer les cieux féconds en pures jouissances ? Et quand l’heure suprême va sonner pour le moribond, mon devoir ne me conduit-il pas auprès de celui qui va mourir, non seulement pour lui administrer les divins secours de la religion, mais pour le consoler de quitter ce qu’il laisse en lui parlant du Seigneur qui l’attend et déjà lui ouvre ses bras paternels, pour cacher la terre à ses yeux, pour, adoucir l’horreur de ses derniers momens, aider son âme à briser les liens qui la retiennent encore, et…

— Je vous comprends, interrompit vivement Marceline, je vous comprends. Eh bien ! oui, moi aussi j’irai m’asseoir auprès du lit du mourant, j’irai soigner celui qui souffre et consoler celui qui pleure. Je vous remercie ; vous venez de m’enseigner la véritable route que je dois suivre !

Et, dans sa reconnaissance, elle pressa dans les siennes les mains du vieux prêtre qui, souriant de bonheur, remerciait Dieu d’a-