Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/242

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Et la blanche vision s’évanouit.

Fidèle à sa promesse, Amica (c’est le nom de la fée) se rendit au palais du Destin. Cette divinité au front sévère, au cœur de bronze était debout sur son trône, la Force, la Nécessité, le Temps et la Mort étaient assis à ses pieds. Là, ayant appris que c’était d’une fille que la jeune baronne devait être mère, la fée sollicita du Destin la permission de choisir elle-même, ou plutôt de faire composer à son gré l’âme qui devait habiter le corps de l’enfant de sa protégée.

L’objet de sa demande lui ayant été accordé, elle prit aussitôt congé du Destin, et se dirigea vers le laboratoire des âmes. Arrivée devant la porte, elle passa dans la serrure une toute petite clef de diamant. La porte colossale tourna silencieusement sur ses gonds d’airain, et la fée entra précédée de l’Expérience qui lui servait de cicérone.