Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/260

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cri aigu, déchirant, se fit entendre du côté du cabinet : la fée s’élança hors du salon.

« Lénida, s’écria-t-elle, en relevant la jeune fille étendue, froide et immobile, sur le parquet ; Lénida !… » Elle ouvrit les yeux.

« Ou suis-je… Ah !… il est mort, n’est-ce pas ?

— Mort ? Qui donc ?

— L’étranger !

— Non.

— Il vit !… Vous ne me trompez pas au moins… c’est bien vrai ?

— Sans doute.

— Mais, il n’en mourra pas !… Vous ne dites rien !… Mon Dieu, ma bonne amie ! parlez donc !… Vivra-t-il ?… Croyez-vous qu’il vive ?

— Je l’espère.

— Ah ! Dieu soit loué !

— Comment vous trouvez-vous maintenant ?

— Mieux, beaucoup mieux… presque tout-à-fait bien !