Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/263

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

trer par quel endroit vous avez regardé dans le salon ?

— Par ici, ma bonne amie, par ici ! Et ne se bornant pas à l’indication d’un geste, elle approcha ses beaux yeux de la boiserie, laissant passer encore au travers de la petite fente un long et avide regard.

— « Ah ! continua-t-elle doucement émue et regardant toujours, il paraît mieux, il dort ; ses lèvres sont animées ; ses joues, pâles encore, ne sont plus livides Pauvre jeune homme ! s’il était mort, c’eût été bien dommage !

— Ôtez-vous de là, enfant. Descendez au jardin, allez cueillir sur la petite colline un bouquet des mêmes fleurs sauvages dont j’ai fait composer, l’autre jour, un breuvage pour cette pauvre vieille femme que vous avez soignée.

— J’y vais, j’y vais, répondit-elle impatiente d’obéir. » Et, déposant au plus vite un rapide baiser sur la main d’Amica, elle s’élança légère et bondissante, comme un