Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/301

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de ce chiffonnier, poursuivit Amica, son cœur renferme plus d’une vertu qui ferait honneur à lame d’un prince.

— C’est possible, ma bonne amie ; mais qu’il offre à qui il voudra l’hommage de ce noble cœur. Quant à moi, je ne m’en soucie pas, et si le troisième personnage n’est pas plus attrayant que les deux premiers…

— Le voici.

— Ma foi, ce n’est guère mieux !

C’était un vieillard malade, enveloppé en entier d’épaisses fourrures ; il était assis dans une bergère entourée d’oreillers, et portait d’une main sèche et tremblante une tasse de tisane à ses lèvres.

« Maintenant que vous les avez vus tous trois, lequel vous plaît le mieux ?

— Tous trois me déplaisent à l’excès, et j’aime mille fois mieux rester fille toute ma vie que d’épouser un sauvage, un chiffonnier ou un septuagénaire !

— Mais, ma chère Lénida, ces trois hom-