froid, jusqu’à ce qu’il plaise à tes sournoises de parques de couper le fil qui les fait mouvoir. Ainsi, subis ta destinée : chauffe-moi. »
Et prenant le soufflet avec une folle joie d’enfant, elle souffla sur le tison jusqu’à ce que la flamme en l’enveloppant lui prouva qu’il n’avait plus besoin d’aide pour brûler.
« Parions, ma petite maman, que tu ne devinerais pas l’idée que vient de me faire naître ce tison ?
— Non, mon enfant ; mais je gagerais qu’elle doit être heureuse, car elle te rend bien gaie. Voyons, fais-m’en confidence.
— Tu seras discrète, au moins ?
— Je te le promets.
— Eh bien ! je veux faire un conte, un conte fantastique. Mais je ne veux point de parques, point de génies, point d’enchanteurs, point de lutins…
— Que veux-tu donc ?
— Une gentille petite fée, bien bonne, bien spirituelle, bien philosophe surtout, et possédant enfin toutes les perfections