Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/386

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— « Chantera-t-elle mardi ? demanda-t-elle à la vicomtesse.

— Oui, elle a même eu la bonté de me promettre d’apporter deux morceaux ; c’est trop peu de n’avoir à écouter qu’une fois une voix aussi belle, aussi ravissante. J’espère, ma chère amie, que nous aurons aussi le plaisir de vous entendre ?

— Je ne sais pas encore. N’y comptez pas beaucoup.

— Et pourquoi, je vous prie, ma bonne, voulez-vous nous priver ?…

— Elle doit chanter lundi chez la marquise d’Ermont, interrompit madame de Causin, dont les yeux venaient de rencontrer un regard de sa nièce. Elle dansera probablement toute la nuit, et sans doute elle aura le lendemain la voix fatiguée… Vous ne voudriez pas…

— Et puis, on ne doit pas se prodiguer, ajouta Fulbertine.

— Cette raison-là ne vaut rien, ma belle amie ; celle de votre tante est meilleure : je