Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/55

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la tête. Le malheureux ! s’écria-t-elle en se dirigeant vers le lit, il me fait peur. Je courus à elle, et lui demandai ce qu’elle avait. Elle me répondit que Villequier lui faisait horreur, à le voir se rouler dans le sang de sa femme et de sa suivante qu’il venait d’assassiner. Puis, prenant une de mes mains qu’elle plaça sur son cœur, elle me fît sentir qu’il battait avec tant de violence, qu’on eût dit qu’il allait s’échapper de son sein. Elle me pria de lui préparer une tasse de tilleul. Lorsque ses sens furent un peu calmés, j’écrivis sous sa dictée ; et, lorsque tout fut fini : Eh bien ! me dit-elle en consultant à son tour mon cœur qui était extrêmement agité, Villequier te fait peur aussi ! Oh ! que je suis contente ! Et elle m’embrassa.

Les personnes qui voudront se donner la peine de prendre connaissance du passage dont j’ai parlé, dans le supplément du Dictionnaire historique de Ladvocat, se convaincront, après avoir lu l’article Villequier,