Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/319

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poser autrement au profit de mon avenir, ou j’épouserai votre fille sans qu’il y ait au contrat cette clause que je ne puis accepter. »

Huit jours après cette entrevue, la comtesse lui disait :

— « Eh bien ! monsieur, soyez donc mon gendre !

Madame de Kersanec se hâta de faire venir Juliette, qui était auprès de la vieille tante qui l’avait élevée. Elle lui dit : — « Je vous marie ; voilà votre époux. » Et la jeune fille, en voyant son fiancé, remercia sa mère et se dit en secret :

— « Ohl si ma sœur vivait encore ! je serais bien complètement heureuse ! Car ma mère ne me hait plus… et mon mari, je l’aimerai ! »

Et le jour du mariage de sa fille, la comtesse jetait au feu, qui les dévorait jusqu’aux derniers vestiges, les lettres d’Ambroisine, le marché venant d’être conclu.

Pauvre baronne de Saint-Aire ! si tu savais !…