Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/379

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à lui signer un nouvel acte de vente. Furieux de sa résistance, il ne craignit pas, pour l’y contraindre, d’employer les plus odieux traitemens.

Révoltée d’une telle violence, Juliette, déshéritée de famille, de bonheur, d’amis,… sans larmes pour soulager son cœur,… seule à lutter contre sa destinée, comprit tout ce qu’elle avait à craindre pour son avenir, si elle le laissait plus long-temps aux mains de l’époux qui s’en était emparé, et qui le dépensait avec une si effrayante rapidité ! Elle savait bien qu’elle ne pourrait le reprendre à elle seule, cet avenir qui s’était montré à elle si large et si brillant, et que si elle osait en demander compte à celui qui, sans pudeur, en disposait au gré des caprices de la hausse et de la baisse ; que sa voix serait impuissante à se faire entendre ! Elle implora celle des lois.

La scandaleuse conduite de Roger rendit peu difficile à obtenir la demande en sépa-