Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/442

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au duché de Guyenne. Déjà le duc de Bourgogne élevait la voix pour menacer, lorsqu’enfin le roi fut sorti de ce pas difficile par ce que l’on verra dans le chapitre suivant.

Le caractère de Louis à la fois faible et fort, arrogant et craintif, offrait ce contraste de nuances tranchées de lumière et d’ombre que présente presque toujours un esprit qui surgit de la bourbe où croupissent les esprits vulgaires. Son audace et sa fermeté politique ne sont pas plus connues que ses superstitions, sa défiance et sa crainte de la mort. Combien ce monarque, si hardi lorsqu’il s’agissait de quelque dangereuse et difficile entreprise pour augmenter ou raffermir la grandeur de la France, n’était-il pas en secret torturé de puériles angoisses d’effroi ! Combien aussi ne se fatiguait-il pas à inventer de surabondantes précautions défensives ! Les lieux qu’il habitait étaient de véritables forteresses gardées jour et nuit par quatre cents archers écossais. On ne parvenait dans l’intérieur qu’en passant par trois gui-