Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/515

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

d’une leçon, mon frère, et vous finirez par le savoir, comme il a plu à la Providence de nous l’enseigner. Madame, continua-t-il, veuillez vous retirer.

— J’obéis, Sire ; mais si Votre Majesté a repoussé la requête que j’ai eu l’audace de porter au pied de son lit de justice, je la prie de me pardonner la hardiesse du vœu que je forme pour elle. Puisse la postérité recueillir, noble et pur le souvenir de Louis de Valois ! Adieu, Sire, »

L’abbé la suivit hors de la salle. Il se fit un moment de silence après son départ ; et le roi frappant légèrement sur l’épaule de son frère absorbé dans l’émotion qui l’agitait :

— « Eh bien ! prince, lui dit-il avec un de ces sourires d’ironique insouciance qui vous ramène de quelque brûlant songe d’âme à la plus froide et la plus pâle réalité, votre appétit gascon dédaigne-t-il assez nos mets tourangeaux que vous ne pensiez pas seulement que voici qu’on nous attend dans la salle du banquet ? Allons, messieurs, trêve