Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/524

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l’abolition de la Pragmatique, qu’il sait être l’objet de tous les vœux du pape… Il charge Joffredy, évêque d’Arras, de conclure avec Pie II ; mais à cette seule condition,… Dans une affaire qui intéresse l’Église et l’État, chacun songe a son intérêt particulier ; le pape veut augmenter sa puissance ; le roi cherche à rétablir la maison d’Anjou, et Joffredy ambitionne le chapeau de cardinal. L’évêque d’Arras, qui ne songe qu’à ses intérêts et qui sait que le pape n’abandonnera jamais Ferdinand, et que, loin de favoriser les Français, il fera tous ses efforts pour les écarter d’Italie, s’attache à tromper le roi ; il lui fait entendre que le pape lui donnera satisfaction au sujet de la maison d’Anjou ; mais qu’il n’est pas de la dignité du Saint-Siège d’investir le duc de Calabre avant la suppression de la Pragmatique ; au lieu que si Sa Majesté commence par la supprimer, on ne sera point scandalisé de voir le pape embrasser les intérêts d’un prince à qui ceux