Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/545

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nombre d’Anglais passent dans le camp de Henri. Marguerite pourrait réunir une armée capable de tenir la campagne (car c’est elle qui a été obligée de s’emparer de la puissance, Henri étant trop faible pour rien entreprendre) ; mais sans argent et sans vivre, il n’y a pas moyen de faire observer de discipline aux troupes. Édouard profite de ce trouble et force le camp de Henri. Henri et Marguerite se sauvent chacun de leur côté. Marguerite se sauve avec son fils ; en traversant une forêt, elle rencontre des voleurs qui la dépouillent de ses diamans ; elle profite d’une altercation qui s’élève entre eux dans le partage du butin, pour leur échapper, et se jette dans le plus épais de la forêt, tenant son fils entre ses bras. Elle rencontre un autre voleur ; ne craignant que pour son fils, elle s’avance vers cet homme et lui dit avec ce sentiment qui n’existe que dans le cœur d’une mère et qui désarmerait le tigre le plus furieux : « Tiens, mon ami, sauve le