Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/557

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Les ambassadeurs obtiennent de Henri la princesse Jeanne, sa fille, pour le duc de Guyenne.

Le roi et la reine jurent que la princesse Jeanne est leur fille, déclarent Isabelle déchue de ses droits, et défendent de lui donner le titre d’Infante de Caslilie… Le cardinal d’Alby lit une bulle du pape Paul II, qui relève de leur serment ceux qui l’ont prêté à Isabelle… Tous ceux qui sont présens jurent qu’ils ne reconnaissent d’autre princesse de Castille que la fille du roi Henri… Le comte de Boulogne donne la main à la princesse…

Le parti d’Isabelle, loin d’être abattu, se relève plus fort que jamais. Henri envoie en France vers Louis XI, pour le prier de ratifier le mariage du duc de Guyenne et d’envoyer le prince en Espagne avec une forte armée, afin de réduire les rebelles avant qu’ils reçoivent du secours d’Aragon… Le duc fait traîner l’affaire en longueur, parce qu’il ne peut perdre l’espérance d’épouser