Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/596

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demandant, pense à venger ses injures particulières ; et le roi, en les établissant, songe qu’ils lui serviront à découvrir quelques traîtres. Ils s’ouvrent à Montferrand. Le duc de Montpensier, prince du sang, et Matthieu de Nanterre sont les commissaires du roi ; deux maîtres des requêtes, plusieurs conseillers, et Doyac composent le tribunal. Le premier arrêt qui s’y rend est pour réparation des propos tenus contre Doyac [1].

  1. Élisa arait l’intention de faire un plaidoyer qui, je crois, aurait offert beaucoup d’intérêt.

    Un homme jouissant de la plus haute considération en Auvergne est appelé le premier en réparation de propos qu’on l’accuse d’avoir tenus contre Doyac, et pour lequel il a été rendu un arrêt. Doyac ne demande pas, comme le tyran Grisler, que l’accusé plie le genou devant son bonnet, mais devant lui, car il veut une réparation publique : la peine doit être mesurée à l’offense… Si le tribunal n’était composé que de juges comme Doyac, l’accusé courberait la tête sans daigner se défendre, mais il est en présence d’hommes d’honneur ; et, quoique Doyac ait pris soin de se couvrir du mépris public, il doit se justifier de l’accusation que ce tyran a osé porter contre lui… et il le fait sans beaucoup d’efforts, car la vérité en a besoin de peu pour se faire comprendre, et Doyac a la honte de voir absoudre l’accusé et le chagrin de se voir arracher la vengeance qui l’avait porté à conseiller su roi d’établir la tenue des grands-jours.