Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/601

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tération de ses traits ne le fît croire moins redoutable, et Louis veut être redouté… Louis ne se montre qu’à ceux qui l’entourent… Olivier-le-Dain et Tristan-l’Hermite sont les échos des ordres et des lois qu’il dicte du fond de son cachot royal [1], dont les portes ne s’ouvrent plus que pour livrer passage à des moines superstitieux [2], à des physiciens et à des marchands de reliques [3]… Louis, qui croit voir sa guérison attachée à toutes les reliques qu’il n’a pas, prodigue les trésors de l’État pour se les procurer ; mais il plie en vain sous le poids de ces saints topiques, ils ne peuvent lui procurer un seul instant de calme. Louis XI ne sait plus à quel saint se vouer pour re-

  1. Louis XI, sur la fin de sa vie, fit entourer d’un treillis de fer le château du Plessis-les-Tours, et en fit parsemer les fossés et les chemins environnans de dix-huit mille trappes et chausses-trapes.
  2. Les chanoines de Cologne vinrent au Plessis pour s’assurer des revenus que Louis XI avait donnés à leur église en vertu des reliques des trois rois qui lui avaient été vantées.
  3. Un marchand lui vendit une petite image d’argent 160 livres.