Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/608

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toire où Olivier-le-Dain le conduisait pour demander à Notre-Dame d’Embrun de faire que ce sang qu’il a bu puisse rafraîchir le sien, est tombé sans connaissance. Sa faiblesse, qui a duré plusieurs heures, a donné les plus grandes craintes pour sa vie… Revenu à lui, Louis comprend, à la consternation de ceux qui l’entourent, que ses jours ont été menacés… Après avoir passé en silence l’examen de chaque physionomie, il promène ses regards sur lui-même et s’aperçoit que l’accident qui a failli lui faire perdre la vie est le résultat d’une négligence impardonnable… Il est sans reliques… Louis se rappelle qu’avant de boire le sang, il a oublié de prendre cette importante et utile précaution,… et il se fait apporter par Olivier-le-Dain et par Tristan l’Hermite toutes les reliques qu’il a reçues du Pape… Il prend le corporal, le baise, le pose à nu sur sa poitrine, et se fait attacher à ses vêtemens toutes les autres reliques… Si Louis XI avait un bourdon à la main, on le prendrait